Les femmes qui ne travaillent pas

Publié le par Fabienne Sartori

Lectures d'été
Lectures d'été

Les résultats d’une enquête très sérieuse circulent sur Facebook : les enfants des femmes qui travaillent s’en sortent mieux que les autres. Ça dépend du milieu social, du métier, de la situation maritale, du diplôme de la mère, ai-je envie de dire. Les mères qui travaillent vont être déculpabilisées. Ouf, ça va plaire à la presse féminine qui regorge de conseils et de produits pour faciliter la vie des mères qui travaillent et achètent cette presse qui emploie des mères qui travaillent. Et les autres ? Et les carrières discontinues ? Et les horaires atypiques ? Dois-je m’engager dans l’étude de l’article, googoliser la journaliste, passer au peigne fin les dates, la biographie des chercheurs, approfondir la bibliographie ? Faire une contre-expertise ? Il fait chaud et il est grand temps que je prenne des vacances. Je n’ai pas encore eu une minute pour faire les soldes. Il y a un documentaire sur ARTE. J’ai un tas de livres à lire, VRAIMENT intéressants. J’ai suivi Les reines du shopping depuis la rentrée 2014, il me prend des envies de révolutionner mon dressing, en attendant de révolutionner (le monde ? la société ? quoi d’autre ?)...

Après des lectures tout ce qu’il y a de plus sérieux (sociologie, histoire, etc.) et des préoccupations tout ce qu’il y a de plus généreux pour la planète et la collectivité (lutte contre le réchauffement climatique, réduction du temps de travail), j’ai envie d’écrire pour une fois un article de blog un peu décalé, voire un peu irritant (peut-être pour une nouvelle rubrique « poil à gratter »). Cela pourrait commencer ainsi :

Les femmes qui ne travaillent pas :

-se lèvent à onze heures en se grattant les fesses (genre Bridget Jones après une nuit de folie)

-traînent en pyjama jusqu’à midi (les enfants déjeunent à la cantine)

-trempent distraitement une saucisse Knacki dans le pot de moutarde (voire dans une tasse de café froid)

-continuent à traîner en vaquant jusqu’à l’émission de Sophie Davant

-se grisent de thé-café-petits gâteaux autour d’une réunion Tupperware

-sont pendues au téléphone

-envoient les enfants faire leurs devoirs dans leur chambre pour regarder en paix Les Reines du shopping

La prochaine fois, je parle des femmes qui travaillent. Je ne sais pas jusqu’où va me conduire cet exercice d’écriture.

Publié dans Edito

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